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Stopub, les barbouilleurs au tribunal - Politis
Posté le 09 mars 2004 à 00:38:15 CET par admin |
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Anne Onyme a écrit : "Aline Chambras
Une soixantaine d’activistes sont assignés au civil par la RATP et sa régie publicitaire.
Arriveront-ils à les décourager ? C’est en tout cas le but de la plainte déposée par la RATP et Métrobus à l’encontre de 62 personnes,
interpellées dans le métro parisien lors des différentes vagues de barbouillages antipub de l’hiver 2003. Et l’attaque est vive : la soixantaine de prévenus est accusée d’un préjudice de 980 000 euros. Une somme astronomique pour ces profs, ingénieurs, intermittents, chômeurs, RMistes et étudiants, qui, depuis que le procès a été fixé au 10 mars prochain, organisent concerts, repas et autres manifestations de soutien afin de récolter, déjà, les 20 000 euros nécessaires à leur défense. Aucun n’envisage de pouvoir verser près d’un million d’euros, même divisé en 62, à leurs détracteurs. « Leur objectif est clairement d’assécher notre volonté activiste. En nous attaquant par l’argent, ils savent très bien que ce sont eux les plus forts », s’insurge Fabien Rabault, un instituteur de 35 ans.
Le 7 novembre 2003, alors qu’il participait pour la première fois à une opération de recouvrement des espaces publicitaires, à la station République, la police surprend l’un d’eux en flagrant délit. Aussitôt, Fabien et une dizaine d’autres « antipub » font face aux forces de l’ordre. Tous solidaires, ils sont contrôlés, puis relâchés. Ils seraient ainsi environ 500 à s’être fait alpaguer par la police lors des différentes actions antipub parisiennes, et seulement 62 personnes sont assignées au tribunal civil. C’est là que, pour Fabien, le bât blesse. « C’est un chiffre que l’on juge profondément arbitraire et qui révèle, on le croit tous, une stratégie de Métrobus. Car parmi les 62 personnes, toutes ont moins de 35 ans. Or, il y avait des gens de 40, 50 ans et plus qui peinturluraient les affiches et qui se font fait prendre. La RATP et Métrobus veulent donner des antipub une image de gens jeunes, donc irresponsables. C’est une honte ! ».
Quoi qu’il en soit, Fabien et ses collègues antipub se battront jusqu’au bout pour faire admettre à ceux qui les accusent que leur geste n’est « pas une agression » mais simplement l’expression d’une « prise de conscience ». « La prolifération de la pub dans l’espace public est antidémocratique. C’est une privatisation imposée de l’espace collectif digne d’une finançocratie ! », clame Alexandre Barret, l’un des 62, qui, comme Fabien Rabault et deux autres personnes, plaidera sous le volet militant le 10 mars. « Je revendique mes actes, j’ai agi par désobéissance civile de mon plein gré et je l’assume », poursuit-il. « Métrobus et la RATP veulent un responsable. Ils pensent que nous obéissons à un gourou. C’est d’ailleurs pour cela que nos avocats, Maîtres Peeters et Faro, ont mis en place une défense particulière pour un des 62 assignés, accusé d’être derrière tout ça. Mais cette personne, même si elle a participé à la mise en place du site Stopub (d’où étaient lancés les appels), n’a poussé personne. Nous sommes tous venus à titre individuel sans répondre aux ordres d’une organisation. On est juste l’expression d’un ras-le-bol partagé par plus de gens que ne le pensent la RATP et Métrobus. » Pourtant, la régie publicitaire de la RATP, après les affiches sonores, envisage d’installer des publicités olfactives (sic !) dans les couloirs du métro.
Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site www.stopub.tk
source :
POLITIS "
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