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Introduction |
Historique du mouvement |
Pourquoi un tel rapport de force |
Soutiens
Une action de désobéissance civile pour susciter un vrai débat de société
autour de la problématique publicitaire.
La pollution publicitaire ne cesse de croître (transports, médias, école,
etc...) et les citoyens n'ont pas de recours légaux pour l'enrayer.
Les publicitaires et les annonceurs prônent la consommation comme béquille à
tous nos instants (problèmes ou fêtes) et comme finalité de l'être humain,
tout en occultant délibérément les problèmes écologiques et sociaux. Sans
scrupules, ni déontologie, faisant fi des enjeux humains et de la culture de
responsabilité et de solidarité nécessaires à un développement harmonieux de
la société, ils n'hésitent pas à jouer sur les pulsions animales (mimétisme,
jalousie, possession, compétition, apparence, domination, sexe-performance,
femme objet, etc... ) et à utiliser tous les moyens (financiers,
scientifiques, artistiques). Ils monopolisent l'espace et nos sens avec cet
impératif de consommation, véhiculé à travers des idéologies malsaines qui
passent sous couvert d'humour (sic). Pouvoir intouchable qui rend dépendants
les médias parce qu'ils en vivent, la publicité n'est pas nécessaire à
l'économie, contrairement à ce que ce lobby clame. C'est une communication à
sens unique réservée exclusivement à ceux qui ont les finances (colossales)
pour l'imposer.
Revendiquant un droit de réponse face au matraquage publicitaire, et
dénonçant la publicité comme forme de privatisation de l'espace public, ces
enjeux démocratiques ont motivé une action de désobéissance civile (non
violente et assumée).
Métrobus déploie son arsenal juridico-financier pour faire taire une
contestation légitime.
Aujourd'hui, Métrobus s'attaque à des personnes isolées, plutôt jeunes
(souvent avec peu de ressources), alors que les participants étaient de tout
âge. Est-ce par démagogie ? Métrobus a demandé à ce qu'on lui accorde la
procédure rapide d'assignation, réservée aux cas d'urgence (par exemple,
quand le plaignant est victime d'un préjudice qui peut le conduire à la
faillite). Est-ce parce que le 4e groupe mondial de publicité et la RATP
courraient un grave danger ?
La RATP, espace public et service public, ne jouit à travers la publicité
que d'une rentrée financière dérisoire (1,7% de ses revenus pour 2003).
Pour ce, elle rabaisse les usagers à un stade de moutons consommateurs,
déployant des dispositifs publicitaires toujours plus nombreux et intrusifs
(publicité sonore ( !), olfactive ( !), habillage de rame de métro, de
station complète, dispositifs télévisuels, trottoirs, guichet, etc... sans
compter son arsenal d'affiches qui transforment certains couloirs en
véritables tunnels publicitaires). Nous sommes donc condamnés à subir
puisque nous ne pouvons pas à la fois nous boucher les oreilles, le nez et
les yeux, ni même simplement détourner les yeux des stimulis publicitaires
omniprésents et stratégiquement placés. Les lettres de protestation, elles,
restent sans suite ou bénéficient dans le meilleur des cas d'une lettre-type
standard qui prend bonne note, et nous explique que la publicité est
esthétique, divertissante et qu'elle rapporte éventuellement un dividende
substantiel.
Logique insensée où les entreprises ont tout pouvoir, et les
citoyens interdiction de réagir au sein de leur environnement quotidien...
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