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  Leçon de journalisme : Le Monde
Posté le 11 mars 2004 à 18:15:43 CET par admin
 
 
  Coupures de presse ast.b a écrit : "Les "anti-pubs" réfutent les accusations de la RATP LEMONDE.FR | 10.03.04 | 20h49 MIS A JOUR LE 10.03.04 | 20h57

Dès l'ouverture de ce procès sans précédent à Paris, la dizaine d'avocats de la défense ont, dans la majorité des cas, contesté les faits reprochés à leurs clients lors de quatre actions anti-pubs menées à la fin de l'année dernière. "Présent dans le métro mais inactif", "porteur d'un marqueur mais n'a pas eu le temps de s'en servir", "accompagnait des barbouilleurs" : la quasi-totalité des militants "anti-pubs" assignés par la RATP a nié, mercredi 10 mars, avoir participé à des gribouillages d'affiches devant le tribunal de grande instance de Paris. Seuls cinq militants sur une soixantaine ont reconnu devant une salle bondée et entièrement acquise à la cause de l'anti-publicité avoir participé à des dégradations d'affiches pour lesquelles la RATP leur réclame 922 000 euros et les menace d'une amende de 10 000 euros en cas de nouvelle infraction. La décision du tribunal a été mise en délibéré au 28 avril. Dès l'ouverture de ce procès sans précédent à Paris, la dizaine d'avocats de la défense ont, dans la majorité des cas, contesté les faits reprochés à leurs clients lors de quatre actions anti-pubs menées à la fin de l'année dernière. Sarah (30 ans) "circulait avec un groupe d'amis" ; Fabien (36 ans) était "présent mais inactif", et s'il a reconnu des barbouillages "c'est par solidarité" ; Julie (25 ans) "accompagnait des barbouilleurs mais n'a rien fait". Alors que le président égrène la longue liste des assignés, les avocats se contentent de répondre "même situation", ou "même chose". Parfois, la salle éclate de rire, comme pour cette jeune fille qui aurait eu pour seul tort de ramasser par terre une affiche déchirée pour la jeter dans une poubelle, "facilitant le travail de nettoyage de la régie".

"UNE RÉPONSE LÉGITIME DANS UNE DÉMOCRATIE" "Comment plusieurs milliers d'affiches ont-elles pu être dégradées si toutes ces personnes étaient là pour regarder avec un marqueur dans leur poche ?", ironise Me Jacques-Henri Kohn, l'avocat de la RATP. "Cela ne peut pas résister une minute à votre intime conviction", ajoute-t-il à l'adresse du président du tribunal. L'avocate d'une cinquantaine de militants poursuivis, Agnès Peeters, a rétorqué que des milliers de personnes avaient barbouillé des affiches lors des quatre opérations incriminées, contestant la validité des procès-verbaux délivrés contre ses clients, dont la faute n'est pas, selon elle, établie. Elle a aussi contesté le montant "exorbitant" des dommages réclamés par la régie. Pour la défense de l'un des éditeurs d'un site Internet anti-pub, au nombre des prévenus, son avocat a contesté une incitation à dégrader les affiches publicitaires. "Il s'agissait d'un appel à recouvrir des espaces publicitaires dans les limites les plus prudentes qui soient"... puisque l'on mettait en garde contre les dégoulinades de peinture. Après une interruption d'audience, le président du tribunal a finalement refusé d'entendre des témoins cités par la défense, dont le romancier et "ex-fils de pub" Frédéric Beigbeder, le photographe pendant dix-huit ans des campagnes publicitaires de Benetton, Oliviero Toscani, ainsi que Yvan Gradis, pionnier du mouvement antipublicitaire en France, pourtant présents à l'audience. "On veut faire de ce débat judiciaire un forum pour ou contre la publicité. Il n'y a pas de lien entre ces témoins et l'assignation", avait fait valoir l'avocat de la RATP. Dans la salle des pas perdues du tribunal, M. Toscani comme M. Beigdeber n'en ont pas moins exprimé leur point de vue. "Taguer des affiches, ça fait moins mal que taguer des âmes. La publicité ne nous considère pas comme des être humains mais comme des consommateurs", a critiqué le photographe italien, tandis que l'écrivain remarquait que la publicité n'était pas censée "être un discours idéologique qui envahit l'espace public". Les actions des anti-pubs sont "une réponse légitime dans une démocratie", avait estimé mardi M. Beigbeder : "Les publicitaires savent très bien que leur pouvoir est excessif. Il y a des citoyens qui ne sont pas d'accord. Il n'y a pas tellement d'autre solution que la désobéissance civile. C'est illégal mais c'est non-violent." Il a exprimé l'espoir que le procès de mercredi "influence la RATP pour qu'elle limite le nombre de publicités dans le métro, qu'elle revienne à un niveau raisonnable".

"RÉCUPÉRATION" ET "DÉMAGOGIE" Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), a apporté son soutien aux 62 militants anti-pubs. "La RATP semble s'être choisie une mission historique, faire respecter envers et contre tout la sacro-sainte liberté des entreprises à occuper l'espace public pour essayer de nous vendre leurs produits", a-t-il dénoncé dans un communiqué. Les Verts du Conseil de Paris ont également affirmé leur soutien aux militants anti-pubs dont le procès s'est ouvert mercredi, demandant à la RATP le "retrait de l'assignation en justice" et "l'engagement d'une réduction conséquente" de la publicité dans le métro et dans les autobus. Dans un communiqué, les Verts estiment qu'en barbouillant des affiches dans le métro les militants n'ont fait qu'user "du droit démocratique de liberté d'expression". A cet égard, ils se réjouissent de constater que la RATP a décidé de créer des panneaux d'expression libre dans la ville et le métro, "respectant un droit démocratique élémentaire". Ce que ne semblent pas apprécier les anti-pubs. Lundi, à deux jours du procès, la RATP avait décidé de contre-attaquer face à eux en cédant des espaces aux usagers pendant une semaine : à la station du métro du réseau parisien "Liberté" - rebaptisée "Liberté d'expression" -, l24 panneaux 4 × 3 d'ordinaire saturés de publicité sont blancs comme neige. Deux phrases sur ces encarts donnent même des directives : "Espace public et liberté d'expression. Ici, la RATP vous donne la parole", et un avertissement en bas à gauche : "Merci de respecter cette initiative en réagissant uniquement sur cette affiche et en évitant tout propos injurieux ou discriminatoire." "Cela me donne la nausée. L'action de la RATP tue dans l'œuf un mouvement anti-pub qui demande la concertation. Ce mépris ne change en rien la problématique de la publicité que l'on ne veut plus subir dans le métro", s'était indigné lundi Bernard, un militant anti-pub, face à ces panneaux 4 × 3 installés sur le quai du métro. "Un sondage BVA réalisé en février par la RATP et Metrobus, concessionnaire des espaces publicitaires de la RATP, montre que 73 % des Franciliens estiment que le trajet est plus agréable et moins monotone avec la publicité sur le réseau", avait répondu Gilles Alligner, le porte-parole de la RATP. "Poudre aux yeux", "mépris","récupération", "démagogie" : les quelques militants présents sur les lieux avaient dénoncé pour leur part une "opération de communication. "Le coût des pubs barbouillées est un faux problème car nous payons déjà largement ces publicités en consommant. La RATP cherche à se donner bonne conscience à deux jours du procès des militants anti-pubs", avait estimé Serge, assistant juridique du mouvement anti-pub et intermittent du spectacle.

Avec AFP et Reuters"

 
 
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