POURQUOI CE RAPPORT DE FORCE ?
Date: 15 février 2004 à 12:19:45 CET
Sujet: Textes




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Une action de désobéissance civile pour susciter un vrai débat de société autour de la problématique publicitaire.



La pollution publicitaire ne cesse de croître (transports, médias, école, etc...) et les citoyens n'ont pas de recours légaux pour l'enrayer. Les publicitaires et les annonceurs prônent la consommation comme béquille à tous nos instants (problèmes ou fêtes) et comme finalité de l'être humain, tout en occultant délibérément les problèmes écologiques et sociaux. Sans scrupules, ni déontologie, faisant fi des enjeux humains et de la culture de responsabilité et de solidarité nécessaires à un développement harmonieux de la société, ils n'hésitent pas à jouer sur les pulsions animales (mimétisme, jalousie, possession, compétition, apparence, domination, sexe-performance, femme objet, etc... ) et à utiliser tous les moyens (financiers, scientifiques, artistiques). Ils monopolisent l'espace et nos sens avec cet impératif de consommation, véhiculé à travers des idéologies malsaines qui passent sous couvert d'humour (sic). Pouvoir intouchable qui rend dépendants les médias parce qu'ils en vivent, la publicité n'est pas nécessaire à l'économie, contrairement à ce que ce lobby clame. C'est une communication à sens unique réservée exclusivement à ceux qui ont les finances (colossales) pour l'imposer.

Revendiquant un droit de réponse face au matraquage publicitaire, et dénonçant la publicité comme forme de privatisation de l'espace public, ces enjeux démocratiques ont motivé une action de désobéissance civile (non violente et assumée).

Métrobus déploie son arsenal juridico-financier pour faire taire une contestation légitime.

Aujourd'hui, Métrobus s'attaque à des personnes isolées, plutôt jeunes (souvent avec peu de ressources), alors que les participants étaient de tout âge. Est-ce par démagogie ? Métrobus a demandé à ce qu'on lui accorde la procédure rapide d'assignation, réservée aux cas d'urgence (par exemple, quand le plaignant est victime d'un préjudice qui peut le conduire à la faillite). Est-ce parce que le 4e groupe mondial de publicité et la RATP courraient un grave danger ?

La RATP, espace public et service public, ne jouit à travers la publicité que d'une rentrée financière dérisoire (1,7% de ses revenus pour 2003). Pour ce, elle rabaisse les usagers à un stade de moutons consommateurs, déployant des dispositifs publicitaires toujours plus nombreux et intrusifs (publicité sonore ( !), olfactive ( !), habillage de rame de métro, de station complète, dispositifs télévisuels, trottoirs, guichet, etc... sans compter son arsenal d'affiches qui transforment certains couloirs en véritables tunnels publicitaires). Nous sommes donc condamnés à subir puisque nous ne pouvons pas à la fois nous boucher les oreilles, le nez et les yeux, ni même simplement détourner les yeux des stimulis publicitaires omniprésents et stratégiquement placés. Les lettres de protestation, elles, restent sans suite ou bénéficient dans le meilleur des cas d'une lettre-type standard qui prend bonne note, et nous explique que la publicité est esthétique, divertissante et qu'elle rapporte éventuellement un dividende substantiel.

Logique insensée où les entreprises ont tout pouvoir, et les citoyens interdiction de réagir au sein de leur environnement quotidien...







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